Tartuffe : Théâtre des Rochers


Tartuffe

de Molière 
en mars 2001

mise en scène Martine Elbin
Affiche

 

La Bruyère écrit  en 1692, "Un dévot est celui qui sous un roi athée serait athée".

A cette date, le mot dévot est presque entièrement synonyme d'hypocrite : un hypocrite  d'un genre particulier toutefois ; un hypocrite qui a tellement vécu et intégré son hypocrisie qu'elle est devenue sa nature même : cynique, intransigeant, rusé ; il ne peut plus vivre, penser, parler autrement que le demande son attitude adoptée, sans oublier pour autant ses intérêts les plus pressants.

Tel est Tartuffe. Une famille riche, sans défense, dont on peut s'approprier dans le secret : argent, femme, fille, confort, jouissance de diriger des êtres au nom de la dévotion suffisent. Dévotion de surcroît protectrice en cas de scandale. Tartuffe a bien choisi.

(...) Dans cette œuvre, Molière crée un personnage particulier de son temps qui deviendra un type : Tartuffe.

(...) La pièce soulève un scandale religieux et politique. Le spectacle sera interdit. Molière devra fermer son théâtre. Il sera menacé d'excommunication.

Enfin, Louis XIV ayant raffermi son pouvoir, l'interdiction sera levée et la dernière version de la comédie, alors intitulée "Le Tartuffe ou l'Imposteur" sera jouée le 5 février 1669. 

C'est cette dernière version que nous vous présentons.