Je veux voir Mioussov !

Je veux voir Mioussov !
de Marc-Gilbert Sauvajon
d'après Valentin Kataïev adaptation Tamara Dalmat
en décembre 2006

mise en scène : Philippe Doré

son et lumières : Véronique Doré
réalisation décors : Eglantine Bonetto

Affiche


Valentin Kataïev : le vaudeville à la russe

Né à Odessa en 1897, Valentin Petrovich Kataïev y fait ses études jusqu'à la première guerre mondiale. Après la révolution russe de 1917 il est engagé dans l'Armée Rouge avant d'effectuer une carrière comme journaliste puis comme écrivain à Moscou. Dans les années 20, il commence à écrire des nouvelles satiriques et comiques, avant de se lancer dans des romans plus "sérieux" à la gloire de la révolution, dans les années 30. Fer de lance du "réalisme soviétique", il est loin de suivre aveuglément la doctrine du pouvoir mais se veut plutôt une voix du peuple.

Durant la seconde guerre mondiale, il est correspondant de guerre pour la Pravda. Après la guerre il continuera à écrire, alternant parfois les romans avec des pièces de théâtre comme " La Quadrature du Cercle " ou "Je veux voir Mioussov ! ", une comédie qu'il écrit en 1965.

Je veux voir Mioussov !

" Les dimanches de Moscou sont comme partout ailleurs, comme ceux de Paris, de Londres, de New York … les symboles sacrés du droit imprescriptible de tout travailleur à se reposer le septième jour. L'exemple vient de haut ! Dieu lui-même l'a donné aux hommes…C'est certainement le plus suivi de tous ses exemples…


A quoi pensait donc Nicolas Zaïtsev, modeste fonctionnaire soviétique, en ce dimanche matin moscovite ? A se reposer, bien sûr, et à rien d'autre ! Pour que ce repos fût à la fois complet et méritoire, il décida de se lancer dans la plus démente des entreprises traquer un autre fonctionnaire, un " haut " celui-là, un certain Mioussov, et le contraindre à travailler en lui faisant signer un bon de livraison de cinquante kilos de peinture blanche émaillée.

Et il y réussit. Un dimanche, parfaitement.

Vous me direz que c'est une histoire parfaitement invraisemblable. Je vous répondrai que c'est une histoire russe et que le théâtre russe a toujours un léger parfum de rêve et d'extravagance. "

 

Marc-Gilbert Sauvajon