Le canard à l'orange : Compagnie des Rochers


Le canard à l'orange 

de William Douglas Home
adaptation Marc-Gilbert Sauvagon
en mars 200
2
mise en scène : Jean-Claude Adam
Affiche

 

( The Secretary Bird)

Le canard à l’orange est Anglais, d’ailleurs ce n’est pas un canard.

Bien entendu ce plat existe en France, mais la pièce de William Douglas Home est, elle, plus anglaise que le titre français.

En anglais, ce canard est un « Secretary Bird », étrange échassier de proie, sorte de héron à tête d’aigle ; de longues jambes et un cerveau de rapace… C’est là toute l’ambiguïté de cette pièce que, faute de mieux, on qualifie de « boulevard ».

Côté ambiance, c’est le confort anglais, un lieu qui laisse présager un meurtre à la Agatha Christie ou une sombre machination. Mais on est dans le domaine de la légèreté, quelquefois désespérée à la Oscar Wilde.

Un homme, marié depuis quinze ans, ayant de multiples aventures, s’aperçoit que sa femme va lui échapper pour partir avec un amant.
L’homme, qui déambule avec légèreté dans la vie est un fin joueur d’échec ; il va donc jouer. Jouer contre sa reine et contre son amant , jouer toujours au moins un coup d’avance et en introduisant dans la partie toute les pièces dont il dispose : le lieu, la situation et une autre reine, cette fameuse « oiseau secrétaire », carnassière.

Pour tenter de gagner la partie avec élégance, il utilisera toutes les ouvertures, jouant les deux reines l’une contre l’autre, pour finalement faire partir le fou.

La tactique est joyeuse, le propos enlevé, le canard à l’orange est anglais.

D’ailleurs ce n’est pas un canard…