L'Avare

L'Avare
de Molière
en décembre 2008

mise en scène : Martine Elbin

son et lumières : Véronique Doré
Affiche




Présentée pour la première fois le 9 septembre 1668, la pièce dérouta le public qui la jugea trop longue (cinq actes) et n’en apprécia pas le texte en prose. Lors de sa création, sous le règne de Louis XIV, la bourgeoisie rêve des privilèges de l’aristocratie. Par la voie d’Harpagon, Molière fait écho à ce phénomène en écrivant l’Avare. On y trouve du comique de farce, mais surtout une peinture de moeurs et de caractères intemporels. L’Avare est la comédie de Molière la plus jouée, 2 078 fois à la Comédie Française, entre 1680 et 1963, derrière Tartuffe.

Pour créer une comédie cohérente, divertissante et lui donner une unité, Molière a harmonieusement conjugué des inspirations de sources différentes.
Il découvre chez Plaute le personnage d’Harpagon, l’épisode de la cassette et l’intrigue entre Elise et Valère. Sans doute, dans la Belle Plaideuse écrite par Boisrobert 13 ans avant l’Avare et I Suppositi comédie italienne de l’Arioste, Molière trouve-t-il quelques autres exemples de personnages.
Surtout la commedia dell’arte lui offre un répertoire de figures traditionnelles comme le valet bavard et inventif (La Flèche), l’intrigante (Frosine), le vieillard amoureux (Harpagon)…mais aussi les bouffonneries (chutes, coups de bâton…).

Enfin, l’actualité de l’époque, où la bourgeoisie, classe sociale montante, enrichie grâce au commerce, au prêt à intérêt et à l’épargne possède la plus grande partie des espèces en or, tandis que les caisses royales sont vides… Pour Harpagon, bourgeois enrichi, l’argent représente un capital bien plus précieux que les intérêts de ses propres enfants.