Eugène Labiche
3 pièces en 1 acte
La perle de la Canebière - Mon Isménie - La fille bien gardée
en avril 2010

mise en scène : Martine Elbin

son et lumières : Véronique Doré & Yves Moreau
>Affiche
>Photos du spectacle

 

Satirique et moderne, l’oeuvre d’Eugène Labiche mêle quiproquo, humour et rebondissements, le tout servi par la verve comique de ses dialogues. Issus de la bourgeoisie du Second Empire dont il fut l’observateur juste et attentif, ses personnages en ont les préoccupations (le mariage, la domesticité, les distractions...) sans jamais tomber dans une amère caricature.
La Perle de la Canebière - Une femme au tempérament enflammé, met tout en oeuvre pour épouser son prétendu fiancé, timide pathologique.
Mon Isménie - Aidée de son astucieux prétendant, une jeune fille à marier doit affronter la jalousie paternelle.
La fille bien gardée, quant à elle, donnera bien du fil à retordre aux domestiques chargés de la surveiller durant l’absence de sa mère Madame la Baronne.


Du rire, du rire et encore du rire pour ces trois pièces en un acte présentées au Théâtre Des Rochers.

Né à Paris le 6 mai 1815, dans une famille aisée et bourgeoise, Eugène Labiche fait ses études au lycée Condorcet (alors lycée Bourbon), et obtient son baccalauréat de lettres en 1833. Toutefois, il n’entame pas tout de suite ses études supérieures, car sa mère vient de mourir (ce qui en contrepartie lui a laissé un héritage important), et il souhaite se consacrer à la création littéraire.
En 1834, son père le laisse partir en Italie avec ses amis, dont Alphonse Leveaux. Ils reviennent après six mois de voyage et Labiche fait publier quelques nouvelles, tout en étudiant le droit.

Eugène crée un collectif avec Auguste Leranc et Marc-Michel : leur pseudonyme commun est Paul Dandré. Ils sont surpris de voir que leurs pièces fonctionnent très bien. Labiche écrit d’ailleurs un peu plus tard : « Je suis vraiment honteux de la simplicité de mon début. [....] Je n’ai eu qu’à tirer le cordon pour entrer ».
Dans un premier temps, ils écrivent des drames, puis se tournent vers la comédie et tous ses genres, vaudeville, farce, revues, opéras-comiques, opérettes, ce qui leur réussit beaucoup mieux.

Labiche commence aussi à écrire seul, mais il ne s’agit que d’une minorité de pièces (4 sur 174). Pour toutes les autres, il collabore avec deux ou trois personnes. Aucune hiérarchie ou organisation n’est établie, ce qui fait que Labiche pourra, en 1878, publier sans problème son Théâtre complet.

Cette façon de travailler va amener quelques commentaires lors de sa candidature à l’Académie française, comme le suivant : son fauteuil devrait en fait être un banc !

En 1837, la production d’Eugène est modeste, de l’ordre de quelques pièces par an, d’autant qu’il voyage beaucoup et n’a pas besoin d’écrire pour vivre.

Dès 1848 cependant, le rythme s’accélère, et il fera jouer 10 pièces annuelles pendant plus de dix ans.

En 1842, Labiche épouse Adèle Hubert, une jeune et riche héritière.

En 1853, il achète le château de Launoy à Souvigny en Sologne. En 1856 naît son unique enfant.

En 1860, Le voyage de Monsieur Périchon est joué pour la première fois à Paris, au théâtre du Gymnase.

En 1868, Eugène Labiche est élu maire de Souvigny. Labiche est alors au paroxysme de sa carrière.

En 1864, Point de mire connaît un grand succès dans plusieurs salles.

1877 est l’année de sa dernière pièce, intitulée La Clé. Le dramaturge déclare alors : « J’ai toujours pensé qu’il y avait quelque chose de plus difficile à faire jouer que la première pièce... C’est la dernière. Songez au vieil auteur démonétisé... ». Cette dernière pièce, justement, ne fonctionne pas très bien. Eugène décide alors d’arrêter d’écrire à 62 ans, et il se tient à cette promesse. Pendant les dix dernières années de sa vie, ses pièces sont souvent reprises, avec des succès éclatants ou moindres.

Le 28 février 1880, il est élu à l’Académie. Victor Hugo refuse de voter pour lui.

En 1882, son fils se marie, et son premier petit-fils naît en 1883. Sa belle-fille décède en 1885. Eugène Labiche souffre de plus en plus de problèmes cardiaques.

Il décède le 22 janvier 1888 à Paris, chez lui, à l’âge de 73 ans. Inhumé à Montmartre, un hommage lui est rendu par la Société des auteurs et l’Académie française. Sa femme décèdera bien plus tard, en 1909. C’est finalement Henri Meilhac qui lui succède à l’Académie française.

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