La cerisaie de Anton Tchekhov

La cerisaie
de Anton Tchekhov
en décembre 2004

mise en scène : Eglantine Bonetto & Vanessa Fakra

Affiche

 

1903

La cerisaie,magnifique propriété, immense, toute blanche, est en danger. Elle risque d'être vendue pour dettes, et les arbres majestueux vont tomber. C'est un drame courant en ce début de siècle.

Tchekhov, dans sa dernière pièce, décrit la fin d'une époque, la fin d'une société où l'aristocratie était reine, insouciante, vivant dans le plaisir et le rêve, servie par des générations de valets et de moujiks restés fidèles malgré la fin de l'esclavage. Une nouvelle ère est en marche, où le travail est devenu une valeur principale, où l'utile va prendre la pas sur l'inutile.

Ce bouleversement, Tchekhov nous le décrit à travers 12 personnages tous attachants dans leur diversité et leurs contradictions, et où l'âme russe transparaît, fragile, excessive et passionnée, mais aussi poétique, portée par la nostalgie d'un passé plus heureux.

Mais ne nous trompons pas. Cette pièce reste une comédie. Certaines situations ou personnages usent du procédé comique pour mieux dissimuler le tragique. Celui-ci devient alors plus proche de nous, concret, ancré dans le quotidien. Dans cette pièce, le tragique s'inscrit dans la légèreté, et Tchekhov nous maintien en permanence entre le rire et les larmes.