George Dandin

George Dandin
de Molière
en mars 2007

mise en scène : Martine Elbin

son et lumières : Véronique Doré
Affiche



En 1668, pour célébrer la paix d’Aix-la- Chapelle, Louis XIV organise à Versailles des fêtes splendides, Molière et Lully sont chargés du Grand Divertissement royal, pastorale dans laquelle se trouve enchâssée une comédie, George Dandin. Les mésaventures d’un paysan marié à la fille d’un gentilhomme font oublier au public de Molière la grave querelle du Tartuffe. Molière abandonne par ailleurs les combats audacieux pour fustiger par le rire les défauts de ses contemporains.



Dés 1668, la pièce connut un vif succès, à la cour comme à la ville. Les causes de cette unanimité ? Trois actes enlevés, d’une structure simple ; des personnages fortement caractérisés, paysan parvenu, hobereaux de province, courtisan effronté, épouse coquette, servante habile, nigaud de valet. Enfin toutes les formes du comique sont représentées, de la farce à la comédie de caractère.



Pourtant, George Dandin est une pièce féroce. Molière y porte sur ses semblables un regard sans complaisance. Ici, nul n’est épargné. Villageois ou gentilhomme, maître ou valet, mari ou femme, chacun a sa part d’égoïsme et de cruauté. Derrière le rire, la gravité des thèmes abordés trouve encore un écho dans les préoccupations contemporaines : mésentente conjugale, force des préjugés sociaux, revendications féminines. Enfin cette comédie se prête à toutes sortes d’interprétations. Faut-il voir dans George Dandin un imbécile grotesque et vaniteux ou un homme humilié et émouvant ?